La conduite accompagnée est la meilleure façon pour un jeune d’apprendre à conduire une voiture avant l’obtention du permis de conduire. Mais comme le risque d’accident de la route augmente avec cette pratique, il est obligatoire de revoir son contrat assurance auto ! Avant de donner le volant au jeune dans le cadre d’une conduite accompagnée, le conducteur principal doit contacter son assurance auto afin de demander une extension de garantie spécifique à cette pratique. A noter que les infractions commises par l’apprenti conducteur seront attribuées au conducteur principal sous forme de malus ou de retrait de points sur le permis.

Une obligation d’extension de garantie pour la conduite accompagnée

La conduite accompagnée nécessite une extension de garantie de l’assurance du véhicule utilisé avec une mention du nom de l’accompagnateur. Cette extension de garantie permet d’assurer l’adolescent pendant cette phase de conduite accompagnée. Le conducteur principal du véhicule doit faire une demande auprès de son assureur lors de l’inscription à l’auto-école. L’accompagnateur doit être en possession d’un permis B depuis 5 ans au moins sans interruption. Cependant, l’assureur est en droit de refuser cette garantie en cas de condamnation de l’accompagnateur pour des délits routiers comme l’homicide et blessure involontaire, l’alcool au volant, le délit de fuite, le refus d’obtempérer, la conduite avec un permis suspendu ou annulé. En cas de sinistre, une partie des dommages reste à la charge de l’accompagnateur dans la limite de la franchise « conducteur novice » dans le nouveau contrat avec une extension de conduite accompagnée. Cette franchise s’applique généralement sur les dommages causés aux tiers (garantie de responsabilité civile) et sur les dommages subis par le véhicule de l’assuré (garanties dommages collision).

Les avantages assurantiels de la conduite accompagnée

La conduite accompagnée permet aux apprentis conducteurs de bénéficier d’un tarif avantageux sur son assurance auto comparé aux jeunes conducteurs qui doivent payer plus cher leur assurance du fait de leur inexpérience et du risque d’accident plus élevé. En effet, la surprime d’un apprenti conducteur en conduite accompagnée est allégée de manière progressive chaque année : 50 % maximum de la tarification de base pour la première année du contrat, 25 % maximum pour la 2e année (sans accident responsable) et disparition de la surprime à la 3e année. Rappelons que la surprime d’une assurance auto d’un jeune conducteur est de 100 % maximum au cours de la première année du contrat.

Les différents types de conduite accompagnée

On distingue trois types de conduite accompagnée auxquels les jeunes conducteurs peuvent profiter d’un apprentissage de la conduite avec un tuteur : Apprentissage Anticipé de la Conduite (AAC), conduite supervisée et conduite encadrée. L’AAC est accessible à partir de 15 ans, après une formation initiale en auto-école. La conduite accompagnée doit se faire avant le passage des épreuves pratiques et l’obtention du permis de conduire. La conduite supervisée est accessible à partir de 18 ans après une inscription en auto-école. Lors de cette phase de conduite, l’apprenti conducteur doit parcourir une distance minimale de 1000 km. La conduite encadrée est accessible à partir de 16 ans pour les jeunes préparant les diplômes professionnels de métiers de la route (BEP, CAP de conducteur routier). Cette formation scolaire dans les établissements de l’Éducation nationale dure en moyenne deux ans.